Le Santon de la Saint Jean
En 2014 la Santonnière Cavasse-Fery nous a confectionné un santon représentant la fête de la Saint Jean.
Fernand Iglesias, ancien président de Lei Farandoulaire Sestian, Mainteneur et à l’orginie, en 1996 avec sa femme Maria du renouveau de la Saint Jean à Aix-en-Provence était le modèle tout trouvé ! deux versions existent, une première édition en 2014 et une deuxième édition en 2018 avec la médaille de la Maintenance autour du cou.
Modèle uniquement en ventre auprès de l’association !
Le Feu
Il paraît évident que ce jour-là, le feu soit à l’honneur ; en cette nuit du 23 au 24 Juin, la plus courte, le feu prend le relais du soleil.
Du Canigou, par le Ventoux, le moment est donné à 22 heures entre le coucher du soleil et le lever de la lune, d’allumer notre feu.
Là encore, toutes les traditions peuvent s’adapter à chaque localité.
Mais autrefois comme aujourd’hui, les personnalités sont présentes, entourées de toute la population.
On retrouve presque toujours le rite de faire 3 fois le tour du foyer avant que le feu soit trop fort. Le Maire, le curé, un aïeul ou une aïeule, un jeune couple, un Jean ou une Jeanne peuvent avoir été choisis pour l’allumer solennellement.
On chante la Coupo Santo tous en chœur, les farandoles s’organisent autour du feu, la main dans la main… Les flammes et nos messages s’élèvent dans le ciel ; la joie et générale.
Puis, bien sûr, quand le feu ne sera plus que braises, les jeunes sauteront par-dessus. Lorsque les couples le sautaient il était signe d’une grande amitié, ou d’amour. Les jeunes fiancés ou promis le sautaient en criant : « Sant Jan fai que se maridaren dins l’annado ! »
Chacun se sépare, le cœur content.
Le Fagot
Il n’y a pas de feu de la Saint Jean… sans fagot !
La confection du fagot était et doit rester un rite important.
Les petits fagots sont confectionnés avec des brindilles, sarments, genêts, branches d’arbres fruitiers, bruyères, ajoncs, romarin…
Autrefois, c’était tout un cérémonial que de glaner le bois. Durant l’année on mettait de côté tous les objets qui ne pouvaient pas être jetés car sacrés, aussi bien dans les maisons que dans les églises. Ils alimentaient le feu de la Saint Jean, seul feu « assez pur » pour leur offrir une belle mort digne de leur vie. On vidait les greniers pour éviter d’attirer les rats.
Mais la construction d’un foyer avec des fagots apportés par tous est bien plus symbolique.
Ces fagots sont décorés d’un ruban sang et or avec un petit message d’espoir qui, peut être, se réalisera en montant au ciel dans le brasier !
Lei Farandoulaire Sestian ont réussi à faire quelques projets avec les écoles aixoises ces dernières année et se réunissent aussi une ou deux fois dans l’année pour confectionner ensemble les gros fagots du futur foyer de la Saint Jean d’Aix ainsi que les petits fagots aux couleurs de la Provence qui permettront au public et passant de mettre un petit voeux au stand de l’association tenu toute la journée du 23 juin pour ainsi faire, naître la magie de la Saint Jean le soir venu.
Les Plantes de la Saint Jean
La tradition de la récolte des herbes pendant cette nuit magique, la plus courte de l’année, remonte à la nuit des temps. Jadis, on disait qu’il fallait les cueillir avant le lever du soleil.
On a dénombré près de 27 herbes dites de la Saint Jean. Presque toutes fleurissent en Juin et sont guérisseuses ; « Saint Jean brûle les mauvaises et donne les bonnes » est un dicton connu.
Les principales herbes sont : Le mille-pertuis, l’immortelle, l’orpin, le sedum et la feuille de noyer. On peut ajouter nos plantes aromatiques, mais aussi bien d’autres en donnant la primeur aux fleurs jaunes, comme le genêt, en hommage à la lumière.
L’Eau
En tout temps et en tous lieux, l’eau et le feu sont sources de vie. C’est ainsi que de différentes façons et selon les sites, l’eau était honorée en cette nuit du solstice d’été parce qu’elle avait, cette nuit-là, des vertus particulièrement bienfaisantes, l’énergie solaire étant à son maximum ; elle donnait le teint frais ou une meilleure vue, elle protégeait des maladies de la peau ou des maux de tête, elle soignait les plaies ou tout simplement, elle portait bonheur.
Les jeunes filles se roulaient dans l’herbe humide de rosée en Arles, on recueillait l’eau des 7 vagues successives pour la boire ou on se plongeait dans la mer à la Ciotat, des seringues d’eau parfumées ou des brocs sur les fenêtres inondaient les badauds à Marseille… Toutes ces coutumes sont aujourd’hui disparues.
À Aix-en-Provence, ville d’eau à laquelle la légende attribue mille fontaines, nous redonnons vie à nos traditions en les fleurissant de genêt dont la couleur rappelle la lumière ; celle du soleil, celle du feu.
De 1996 à 2017, le foyer était positionné juste à côté de la somptueuse fontaine de la Rotonde souvent décorée aux couleurs de la Provence. Ainsi étaient réunis nos deux symboles, l’Eau et le Feu.